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Henri Cartier-Bresson

Par Roland Quilici

Henri Cartier-Bresson est né le 22 août 1908 à Chanteloup en Brie, petite commune proche de Roissy, en Seine-et-Marne, dans le château de famille. Il est issu d'une famille de la bourgeoisie française.

 

Sa mère à laquelle il ressemble aime à jouer du piano, son père, lui est à la tête d'une fabrique de fil à broder.

" J'avais bien eu un Brownie Box comme beaucoup d'enfants, mais je ne m'en servais que de temps à autre pour remplir de petits albums avec mes souvenirs de vacances. Ce n'est que beaucoup plus tard que je commençais à regarder à travers l'appareil, mon petit monde s'élargissait et ce fut la fin des photos de vacances. "  Extrait de " L'instant décisif ", introduction de la monographie Images à la sauvette (1952).

Il vit son enfance entourée de nounous anglaises et d'un maître d'hôtel qui lui donne du Monsieur Henri. Chez les Cartier, tout le monde a toujours dessiné, son père, son grand père, son arrière grand père, il est donc normal qu'il soit attiré par les arts. C'est son oncle Louis, peintre, prix de Rome en 1910, dont il fait la connaissance à 5 ans, qui lui fait découvrir les acteurs du milieu de la peinture, notamment photographieJacques Emile Blanche avec qui il peint à Offranville. Il fait ses études au lycée Condorcet, et bien qu'il tente le bac par trois fois, il n'obtient pas le précieux diplôme. Henri Cartier Bresson ne suit pas la voie à laquelle son père le destine. Il s'intéresse à la littérature en lisant et en fréquentant le musée du Louvre. Introduit dans le milieu de l'art, il songe à devenir peintre. Il fréquente des Surréalistes, avec René Crevel, qu'il rencontre à seize ans, puis André Breton, et Max Ernst, à vingt ans. Il devient vite familier avec la plupart des écrivains et des artistes de l'avant-garde. De 1927 à 1928, il étudie la peinture dans une académie à Montparnasse avec André Lhote, peintre cubiste. " Il m'a appris à lire et à écrire. C'est-à-dire à photographier. "  1931 " J'ai quitté l'atelier d'André Lhote parce que je ne voulais pas entrer dans cet esprit systématique, je voulais me remettre en question, être moi-même."

" Rimbaud, Joyce et Lautréamont en poche, je suis parti à l'aventure et j'ai gagné ma vie en chassant en Afrique à la lampe à acétylène. J'ai coupé net. " En Côte d'ivoire, il fait ses premières photographies avec un Krauss, appareil dont le bouchon d'objectif lui sert d'obturateur. Pris de fièvre, il doit la vie à un de ses compagnons ivoiriens, et à ses remèdes miracles. De retour en France il  fait des petits tours en Allemagne, en Pologne, et en Hongrie, avec André Pieyre de Mandiargues.photographie

" Je ne me retrouve jamais en face d'Henri Cartier Bresson, écrit ce dernier dans le Nouvel Observateur, sans penser à ces années 1930, 1931, et suivantes, où, au cours de nos voyages dans toute l'Europe ou de nos divagations à travers Paris, j'ai vu naître le plus grand photographe des temps modernes, par une sorte d'activité spontanée, une espèce de jeu d'abord, qui s'était imposée à ce jeune peintre comme à d'autres jeunes gens s'impose la poésie.  Nullement par souci d'en faire l'objet d'une profitable carrière, car au deux petits bourgeois à peine sortis de l'adolescence et difficilement échappés à la règle de la bonne société que nous étions lui et moi, les mots de carrière et même de métier n'inspiraient assurément qu'une forte envie de vomir ! "

Dans l'édition annuelle de Photographies publiée en 1931, il voit la photographie des trois garçons au lacTanganyika, de Martin Munkacsi, prise en 1929. Cette photo va susciter chez lui une passion, pour la photographie.1932 à 1935, il se met à photographier sans discontinuer.
" A cette époque, je découvrais le Leica, j'y trouvais l'instrument parfait pour le dessin accéléré et l'exercice du regard sur  la vie. Je partais fouiner, il n'y a pas d'autres mots, j'allais flairer avec l'appareil....
Je ne quittais jamais mon appareil, toujours à mon poignet. Mon regard balayait la vie perpétuellement.
C'est là où je me sentais très proche de Proust, lorsque, à la fin de La Recherche, il dit : la vie, la vraie vie enfin  retrouvée, c'est la littérature. Pour moi, c'était la photographie.
En ce qui me concerne, photographier est un moyen de comprendre qui ne peut se séparer des autres moyens d'expression visuelle. C'est une façon de crier, de se libérer, non pas de prouver ni d'affirmer sa propre originalité. C'est une façon de vivre."  (Extrait de " L'imaginaire d'après nature " 1980 pour l'exposition au musée d'art moderne en 1981.)

photographie1932, il expose à la galerie Julien Levy, à New York. Ses photographies sont ensuite présentées au Club Atheneo, à Madrid. Charles Peignot le publie dans la revue " Art et Métiers Graphiques ".1934, il part un an au Mexique avec une expédition ethnographique. Il se fait voler son argent et vit dans l'un des quartiers "chauds" de Mexico. Il expose au côté de Manuel Alvarez Bravo au Palacio de Bellas Artes de Mexico. Il séjourne aux Etats-Unis en 1935, où il prend ses premières photographies de New York et s'initie au cinéma aux côtés de Paul Strand, photographe et cinéaste américain, et d'un petit groupe de cinéastes fervents adeptes du cinéma soviétique.1936, il met en pratique son intérêt pour le cinéma, lorsque Jean Renoir répond positivement à sa demande de devenir son  assistant. Sa collaboration débute, avec le film " La vie est à nous ", film de propagande commandé par le parti communiste, puis sur " Une partie de campagne ".1937,
HCB passe derrière la caméra, et réalise deux films documentaires sur les hôpitaux de l'Espagne républicaine,  " Victoire de la Vie " et " L'Espagne vivra ", pour le Secours Rouge. Louis Aragon l'introduit à la revue " Regards " auprès de laquelle il publie plusieurs reportages, dont le couronnement du roi George VI. 1938, il est assistant de réalisation avec Jacques Becker et André Zvoboda sur le film " La règle du jeu ", qui reste comme un chef d'œuvre du cinéma Français.
1940, alors que la "drôle" de guerre touche à sa fin, il est fait prisonnier par les allemands, mais réussit à s'évader en 1943 après deux tentatives infructueuses. Il participe au MNPGD, mouvement clandestin d'aide aux prisonniers et évadés, et c'est à ce moment qu'il réalise des portraits d'artistes et d'écrivains pour les éditions Braun : Matisse, Picasso, Braque, Bonnard, Claudel, Rouault. Entre 1944 et1945, il s'associe à un groupe de professionnels qui photographient la Libération de Paris, et signe un documentaire sur le rapatriement des prisonniers de guerre et des déportés, intitulé " Le retour ".1946, il part à New York, et passe plus d'un an aux Etats-Unis pour compléter l'exposition "posthume" qui lui est faite. Beaumont Newhall et sa femme Nancy au Musée d'art moderne de New York en avaient pris l'initiative en 1941, le croyant disparu. L'exposition aura lieu en 1946 en présence de Cartier-Bresson qui participa à son élaboration (voir le  *" Scrapbook "). Il voyage ensuite à travers les Etats-Unis avec John Malcom Brinnin, écrivain, avec l'intention de faire un livre sur l'Amérique, qui donne un portrait peu flatteur des États-Unis, et qui recèle des images exceptionnelles, dans la lignée de Walker Evans, ce photographe américain légendaire, qu'il apprécie.
photographie1947, il fonde l'agence coopérative " Magnum Photos " avec Robert Capa, David Seymour (dit Chim), William Vandivert et George Rodger. De1948 à 1950, il passe trois ans en Orient. Il sera le dernier photographe à approcher le Mahatma Gandhi avant son assassinat.
1952, il publie son premier livre mythique, avec Tériade, "Images à la Sauvette", dont la couverture emblématique s'orne du collage de Henri Matisse. Ce livre lui servira de carte de visite, pour être admis en URSS, après la détente.1954, il publie " Danses à Bali " avec la complicité de Robert Delpire, avec un texte d'Anthonin Artaud sur le théâtre Balinais. Ce sera, le début d'une longue collaboration avec cet éditeur qui deviendra l'un de ses amis.1955, il est le premier photographe à exposer des photographies au Pavillon de Marsan, au musée du Louvre. Il publie "Les Européens" avec Tériade, avec en couverture une peinture de Joan Miró. 1958-59, il retourne en Chine pour trois mois à l'occasion du dixième anniversaire de la République Populaire. 1963, il retourne au Mexique après trente ans et y reste quatre mois. " Life ", le célèbre magazine américain l'envoie à Cuba, c'est là qu'il immortalisera Ché Guevara souriant. 1965, il voyage plusieurs mois au Japon.1966, il retourne en Inde. Il quitte l'agence Magnum qui conserve  l'exploitation de ses archives. Ses photographies continuent d'être tirées chez Pictorial Service par son ami Pierre Gassman. 1967, il répond à une commande d'IBM pour une étude sur "L'Homme et la Machine", qui donnera lieu à un ouvrage du même nom.1969, il voyage en France pendant un an pour la sélection du Reader's Digest et publie le livre "Vive la France". 1970, Il  photographiefait l'objet d'une exposition au Grand Palais à Paris. Cette même année, il épouse Martine Frank, une talentueuse photojournaliste, qui lui donnera une fille prénommée Mélanie. 1974, il se consacre au dessin, au portrait et aux paysages photographiques. 1975 voit sa première exposition de dessins à la " Carlton Gallery " à New York. 1980, il retourne en Inde. 1981, il reçoit le Prix National de la Photographie. 1986, il reçoit le Prix Novecento à Palerme, en Sicile. 1987, Peter Galassi au Musée d'Art Moderne de New York organise l'exposition "Early Works", qui revient sur les premières années de son oeuvre. 1988, le Centre National de la Photographie à Paris lui rend hommage. 1997, il expose ses "Dessins, 1974-1997" à la Galerie Claude Bernard à Paris. En l'an 2000, il décide, avec ses proches de créer une Fondation destinée à rassembler son oeuvre et à créer un espace d'exposition ouvert à des artistes de disciplines diverses. 2002, la Fondation Henri Cartier-Bresson est " reconnue d'utilité publique " par l'état français.2003, une grande rétrospective intitulée "De qui s'agit-il ?" a lieu à la Bibliothèque Nationale de France. La Fondation qui porte son nom ouvre en 2004, avant qu'il s'éteigne le 3 août â l'âge de 95 ans à Céreste dans sa maison du Lubéron.

photographieHenri Cartier Bresson était à n'en pas douter un génie de la photographie. Il reste au coté de Nadar, Niepce, Atget, comme un photographe ayant marqué l'histoire de la photographie par son œuvre immense.
C'est l'un des Père du mouvement de la photographie humaniste, pionnier de la photographie de reportage, célèbre pour l'utilisation exclusive du film noir et blanc, il est non seulement " l'œil du siècle ", comme l'a surnommé Pierre Assouline son biographe, mais il est aussi le père spirituel de beaucoup de photographes de par le monde.

*Le " Scrapbook " est un petit album restauré, qui contient des tirages réalisés par HCB lui-même. Il fait l'objet d'une exposition exceptionnelle qui débute le 21 septembre 2006 à la fondation Henri Cartier Bresson jusqu'au 23 decembre 2006.
http://www.henricartierbresson.org

 

BIBLIOGRAPHIE D'HENRI CARTIER-BRESSON

1947 The Photographs of Henri Cartier-Bresson, Museum of Modern Art, New York.
1952 Images à la sauvette, Éditions Verve, Paris.
1954 Les Danses à Bali (texte d'Antonin Artaud, commentaires de Béryl de Zoete), Delpire Éditeur, Paris.
1954 D'une Chine à l'autre (préface de Jean-Paul Sartre), Delpire Éditeur, Paris.
1955 Les Européens, Éditions Verve, Paris.
1955 Moscou, vu par Henri Cartier-Bresson, Delpire Éditeur, Paris.
1958 Henri Cartier-Bresson : Fotografie (texte d'Anna Fárová), publié à Prague et Bratislava.
1963 Photographies d'Henri Cartier-Bresson, Delpire Éditeur, Paris.
1964 China (texte de Barbara Miller),  Editeur: Bantam Books, New York.
1966 The Galveston that was (texte de Howard Barnstone), Macmillan Company, New York et The Museum of Fine Arts, Houston.
1968 Flagrants délits, Delpire Éditeur, Paris.
1969 L'Homme et la Machine (commande d'IBM / introduction d'Etiemble), Éditions du Chêne, Paris.
1970 Vive la France (texte de François Nourissier), Sélection du Reader's Digest, Robert Laffont, Paris.
1972 The Face of Asia (introduction de Robert Shaplen), John Weatherhill, New York - Tokyo / Orientations Ltd., Hong Kong.
1973 A propos de l'U.R.S.S., Éditions du Chêne, Paris.
1973 The Decisive Moment. Henri Cartier-Bresson, coll. " Images of Man ", Scholastic Magazines Inc., New York.
1976 Henri Cartier-Bresson, Aperture, Millerton, New York / Delpire Éditeur - Le Nouvel Observateur, Paris.
1979 Henri Cartier-Bresson. Photographe (texte d'Yves Bonnefoy), Delpire Éditeur, Paris.
1983 Henri Cartier-Bresson. Ritratti (textes de André Pieyre de Mandiargues et Fernando Scianna), Gruppo Editoriale Fabbri, Milan.
1985 Henri Cartier-Bresson en Inde (introduction de Satyajit Ray, texte d'Yves Véquaud), Centre national de la Photographie, Paris.
1985 Photoportraits, (texte de André Pieyre de Mandiargues), Gallimard, Paris.
1987 Henri Cartier-Bresson : The Early Work (texte de Peter Galassi), The Museum of Modern Art, New York / Thames and Hudson.
1989 L'Autre Chine (introduction par Robert Guillain), Centre National de la Photographie, Paris.
1991 L'Amérique furtivement (préface de Gilles Mora), Éditions du Seuil, Paris.
1991 Henri Cartier-Bresson : Premières photos : De l'objectif hasardeux au hasard objectif (édition française de " Early Work "), Arthaud.
1991 Alberto Giacobetti par Henri Cartier-Bresson, textes d'Henri Cartier Bresson et Louis Clayeux .Franco Sciardelli, Milan.
1992: Henri Cartier-Bresson: Photographe, 7e édition révisée, Delpire, 155p. (9e édition 2005: ISBN 2851072234)
1994. " Paris a vue d'œil. " Textes de Véra Feyder et André Pieyre de Mandiargues. Editions du Seuil, Paris.
1994 "Double regard " (dessins et photos). Ed Le Nyctalope Amiens (ISBN 2906106097) Texte de Jean Leymarie : Editions  française
1995 Carnets mexicains, 1934-1964. Texte de Carlos Fuentes. Ed Hazan, Paris. Editions anglaise et italienne.
1995 " L'Art sans art ". Texte de Jean-Pierre Montier. Editions Flammarion, Paris. Editions allemande, anglaise et italienne.
1996. "  L'Imaginaire d'après nature ". Textes de Henri Cartier-Bresson. Ed Fata Morgana, Paris. Editions allemande et américaine.
1997. " Des Européens ". Texte de Jean Clair. Editions du Seuil, Paris. Editions allemande, américaine, anglaise, italienne, portugaise.
1998. " Tête à tête ". Texte de Ernst H.Gombrich.Ed Gallimard, Paris. (ISBN 2070115941) Editions allemande, anglaise, américaine.
2000 : " Vers un autre futur, un regard libertaire, Ed Nord-Sud (ISBN 284603006)
2001. " Paysages ". Delpire Editeur, Paris. (ISBN 2851072110)Textes de Erik Orsenna et Gérard Macé. Editions allemande, américaine,
2003. " De qui s'agit-il ? " Ed Gallimard -BNF, 429pTextes de Philippe Arbaizar, Jean Clair, Claude Cookman,  Robert Delpire, Jean   Leymarie, Jean-Noel Jeanneney, Serge Toubiana. Editions BnF/Gallimard Paris. Editions allemande,
2004 : Collection " Photopoche " : Henri Cartier-, Edition actes Sud, 64p.réédition, ISBN 2742753664)

 

FILMOGRAPHIE

1936 : "  La Vie est à nous " Réalisation : Jean Renoir. Deuxième Assistant : Henri Cartier-Bresson. Production : Parti Communiste       Français.   Durée : 66 minutes. Noir et blanc
1936 : "  Une partie de campagne ". Réalisation : Jean Renoir. Premier Assistant : Jacques Becker. Second Assistant : Henri Cartier-      Bresson. Production : Pierre Braunberger. Durée : 40 minutes. Noir et blanc
1937: Victoire de la vie. Réalisation : Henri Cartier, avec Herbert Kline. Produit par la Centrale sanitaire internationale. Durée : 49 minutes. Noir et blanc.
1938 : " L'Espagne Vivra ". Réalisation : Henri Cartier-Bresson. Produit par le Secours Populaire de France et des Colonies. Durée : 43 minutes et 32 secondes. Noir et blanc.
1939 : La Règle du jeu. Réalisation : Jean Renoir. Assistant réalisateur : Henri Cartier-Bresson, André Zwobada, Carl Koch. Production : La Nouvelle Edition Française. Durée : 112 minutes. Noir et blanc.
1944 - 45 : Le Retour. Production : U.S Army Signal Corps, Captain G. Krimsky and Office of War Information
(OWI), Norma Ratner. Conseiller technique : Henri Cartier-Bresson (Stalag VC), avec le concours du lieutenant Richard Banks. Durée : 32 minutes et 37 secondes. Noir et blanc.
1969 - 70: " Impressions of California ". Réalisation : Henri Cartier-Bresson. Production : Peter Callam, John Mayer, Judy Osgood. Durée : 23 minutes et 20 secondes. Couleur.
1969 - 70: " Southern Exposures ". Réalisation : Henri Cartier-Bresson. Production : Jimmy Murphy, Ross Williams, Martine Franck et John Hockenberry. Durée : 22 minutes et 25 secondes. Couleur.

Henri Cartier-Bresson est l'un des photographes Français les plus emblématique de par sa reconnaissance mondiale. Avec la sortie de ces documentaires, réalisés entre les années 1930 et 1970, il prouve son attachement pour le cinéma documentaire, médium qu'il conçoit comme " une alternative à la photographie dans la manière de voir le monde et d'en saisir le mouvement. "

Quelques temps avant sa mort, un projet sous l'égide de la Fondation HCB lui tient particulièrement à cœur : il souhaite que l'intégralité de ses films soit éditée en DVD pour que ces derniers rencontrent le grand public.
Ce coffret hommage contient 5 oeuvres majeures réalisées par Henri Cartier-Bresson cinéaste. Sélectionnés par Serge Toubiana, directeur de la Cinémathèque française, une série de documentaires consacrés à l'artiste permet de découvrir, une oeuvre cinématographique  méconnue aux éditions MK 2.

DVD 1 / HENRI CARTIER-BRESSON LE RÉALISATEUR : DÉCOUVREZ LES CINQ ŒUVRES RARES QU'IL A RÉALISÉES.

1) Victoire de la vie (1938), documentaire d'Henri Cartier-Bresson sur l'entraide médicale au service de l'Espagne républicaine assaillie par les troupes du Général Franco. 47'
2) L'Espagne vivra (1938), second documentaire de Henri Cartier-Bresson sur la Guerre d'Espagne, réalisé pour le compte du Secours Populaire, avec un commentaire de Georges Sadoul, (critique de cinéma). 44'
3)Le Retour (1945), un témoignage documentaire d'Henri Cartier-Bresson qui évoque en images le retour des prisonniers de guerre vers leurs foyers sur les routes d'Allemagne . 33'
4)" California Impressions " et 5) " Southern Exposures ", sont deux documentaires en couleur tournés en 1970 pour le compte de la chaîne de télévision CBS News, sorte de carnets de voyage d'Henri Cartier-Bresson dans l'Amérique profonde. 25' et 26'

DVD 2 / UNE MISE EN PERSPECTIVE DE SON ŒUVRE CINÉMATOGRAPHIQUE AVEC UNE SÉRIE DE DOCUMENTAIRES QUI LUI SONT CONSACRÉS.

1) Henri Cartier-Bresson, Biographie d'un regard de Heinz Bütler (2003), un des derniers films tournés avec la complicité du photographe. HCB commente plusieurs de ses photos. Témoignages d'Isabelle Huppert, Arthur Miller, Josef Koudelka, Elliott Erwitt, Ferdinando Scianna et Robert Delpire. 52'
2) L'aventure moderne de Roger Kahane (1975) nous montre HCB au travail. Le regard en éveil, le photographe guette sa proie, le Leica invisible dans une main. 29'
3) Contacts Robert Delpire filme les planches contact de H. Cartier-Bresson.
Au-delà de la surface photographique, la profondeur d'un regard sur le monde. 12'
4) Flagrants délits Robert Delpire (1967) est un film de pur montage réalisé à partir des photographies les plus célèbres de HCB, accompagné d'une musique originale de Diego Masson. 22'
5) Une journée dans l'atelier d'Henri Cartier-Bresson réalisé par Caroline Thiénot Barbey (2005) .La cinéaste filme HCB en train de dessiner et peindre. Une réflexion libre sur l'enfance de l'art. 16'
6) Écrire contre l'oubli, un film de Martine Franck et Henri Cartier-Bresson, réalisé pour "  Amnesty International " (1991). Cartier-Bresson exprime sa colère dans une lettre au Président de la Mauritanie, après avoir appris la mort de Mamadou Bâ, un jeune berger assassiné par des gardes nationaux. 3'

LE LIVRET

Un livre (100 pages, 192x137) illustré de photos, avec des textes de Serge Toubiana, qui éclaire l'œuvre cinématographique d'Henri Cartier-Bresson. Des articles et  des documents d'époque complètent cet ouvrage inédit.

Roland Quilici

Pour en savoir plus sur l'auteur de cette rubrique :

Chronique par Roland Quilici
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Au service de la photographie depuis 2001