Chercheurs d’Autres et l’Astronef, avec le soutien de la Mairie de Toulouse, vous propose une exposition photographique de Jean-Marc Aspe sur la pratique actuelle du vaudou haïtien en région parisienne. Elle est une étape d’un travail photographique au long cours du photographe coproduit avec Chercheurs d’Autres. Il travaille depuis 2012 sur les pratiques cérémonielles et le rapport à l’invisible des afro-descendants. Lors de cette rencontre nous mettrons en perspective ces deux cultures Vodoun et Vaudou géographiquement éloignées mais proches culturellement/cultuellement. Cette présentation des photos sera suivie de la projection de vidéos du festival Vodoun de Porto-Novo au Bénin d'Achille Zindjio. La cérémonie photographiée est singulière : elle commémore la cérémonie rituelle du Bois Caïman qui a eu lieu le 14 août 1791. A l’époque, des marrons (esclaves en fuite) de Saint Domingue se rassemblent pour une cérémonie politique et religieuse, elle devient source du courage et permet les soulèvements de 1791 puis l’indépendance d’Haïti en 1804. Saint Domingue fut la seule colonie à s’être libérée de l’emprise coloniale par une victoire contre l’armée napoléonienne du Général Donatien de Rochambeau. La Société Milokan existe depuis 2021, elle est basée à Paris (les sociétés sont des congrégations croyantes). Les pratiquants organisent une grande cérémonie pour commémorer le 14 août, afin de vouer un culte à de nombreuses représentations du panthéon vaudou et remercier les ancêtres pour la libération de l’esclavage. Focus : le Vaudou d’Haïti La pratique du vaudou haïtien est issue de la culture Vodoun provenant de l’actuel Bénin. Après l’arrivée des Yoroubas au Bénin (habitants de l’actuel Nigéria), leur religion est adoptée par le royaume du Dahomey dès le 17e siècle. Ces hommes et ces femmes « que la fièvre coloniale de l’Occident a arrachés à leur terre pour les plonger dans l’enfer esclavagiste » ont depuis gardé un lien avec les cultures sources en Afrique. Ainsi le Vodoun, obligé de se camoufler pour survivre, donnera le vaudou Haïtien, syncrétisme issu des cultures des continents Africains et Européens. Biographie Jean-Marc Aspe- Photographe/Sérigraphe, titulaire d’un Master en Sociologie a tout d’abord utilisé la photographie comme outil d'expression artistique à vocation sociale. Passionné de l’image comme moyen d’expression et d’appréhension, la sérigraphie lui permet de traduire en trames et couleurs ses photos, son imagination et ses réactions aux faits de société. Il est l’un des fondateurs du collectif artistique Frissons & Hanneton. Son travail photographique depuis 2008 est issu du mouvement de la photographie sociale, et depuis 2012 il aborde des pratiques, croyances et religions au sein de populations africaines et afro-descendantes (Sénégal, Guyane, Surinam, Guyana, France). Il est également photographe de commande souvent en lien avec des projets culturels (Toulouse les Orgues, L’avènement de La Cartoucherie à Toulouse) Sites internet : https://www.flickr.com/photos/jeanmarcaspe/ Achille Zindjio officie depuis plus de 10 ans à filmer les cérémonies de la fête de Porto Novo qui valorise les cultures Vodoun : un évènement très populaire au Bénin. IL est originaire de Porto Novo et a participé aux Mobilités IDEM avec Samba Résille, la fondation Pierre Verger, l’ONG Péniel et Chercheurs d’Autres. Il est formé à la vidéo par les CEMEA. Sites internet : https://www.youtube.com/@achillezindjo9828/videos Soirée événement présentée par l’association Chercheurs d’Autres dans le cadre du FESTIVAL RACINES DES FUTURS sur la thématique “Filiation d'aujourd'hui, construction de demain ”. Le festival Racines des futurs se déroule en France dans les régions Occitanie et Guyane et au Sénégal dans la ville de Saint-Louis-du-Sénégal. C’est aussi dans la perspective de commémorer les mémoires de l'esclavage, de la traite et de leurs abolitions que l’association propose une première mise œil dans le programme d’événements qu’elle présentera autour du 10 mai 2024.