A chaque fois, je le dis et le répète : « non, non, pas de chronique sur les expositions car il y en a beaucoup trop. Et, de toute façon, il suffit de remplir l'agenda dans la bonne rubrique de photophiles.com pour annoncer, tout seul, comme un grand, son événement ; c'est une des nombreux services qui sont proposés et nos plus de 100 000 visiteurs uniques mensuels ne s'y trompent pas ! ».
Et, pourtant, une fois n'est pas coutume, j'use de mon droit de à déroger de cet usage... Mais est-ce la conséquence de ces périodes estivales ou les dires du photographe qui se prend vraiment pour un artiste ?
Toujours est-il qu'il s'agit de bien belle photographies en un non moins bel endroit qui devraient rendre heureux es visiteurs qui, n'en doutant pas, viendront nombreux puisqu'il s'agit de M. Davide Cerati que certains n'hésitent plus à nommer « Maître photographe ».
Mais qui d'autres que lui pourrait mieux présenter son travail ?

« C’est depuis 2003 que je photographie les Anges. Je continuerai à le faire. Ceux que vous voyez ici, séjournent dans mon studio depuis longtemps; ils y sont nés et ont grandi, en vivant la métamorphose qui leur a donné la vie. Pourquoi je les photographie ? Je ne sais pas. J’en ai besoin… ou peut-être que ce sont eux qui me demandent d'être photographiés. Ils ont fait des excursions en Italie, parfois, mais jusqu’à aujourd’hui ils n’avaient jamais été à l’étranger.
Je suis souvent venu à Bourbon-Lancy. À chaque fois, de retour chez moi, je retrouve ces anges fâchés, me faisant la tête : « Comment ça? À chaque fois que tu vas à Bourbon, tu ne nous emmènes jamais! »; ils sont comme des adolescents jaloux, ils passent des semaines entières en me tournant le dos, sans m’adresser un mot… une tragédie!

Alors un jour j’en ai parlé à Gérard Cimetière, fondateur et directeur artistique de l’Été des Portraits, en demandant s’il n'était pas possible de trouver une petite place pour mes anges aussi lors de la biennale. Et cette année, Bourbon-Lancy m’a réservé entièrement pour eux ce lieu fascinant et magique. Je vous remercie infiniment au nom de mes anges, qui sont enthousiastes d’avoir volé jusqu'ici aujourd’hui pour enfin visiter ma maison française. ».

Que pouvoir dire de plus au risque d'être prétentieux ? Peut-être se limiter à donner les coordonnées où l'instant magique se passe...Et, surtout (?) rappeler que d'autres photographes vous attendent deci-delà la ville.

Musée Église Saint Nazaire et toute la ville
Bourbon-Lancy - Bourgogne France
Davide Cerati
jusqu'au 15 septembre 2014