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Lisette Model

Lisette Model,
la vie est un long fleuve tranquille

Cef sont les débuts d'un espace balnéaire ou certains prennent le soleil afin de se revitaliser. De ces lieux il émanent essentiellement des portraits de personnes de tous les jours, ils ont été là quand Lisette Model était là au même moment. Elle les a immortalisés à tout jamais. Une rencontre entre le photographe et son modèle s'est instaurée, chacun prend la pose face à l'appareil photographique avec plaisir. Elle a pris des scènes qui désormais se sont banalisés. De manière plus insolite, elle est allée au zoo de Vincennes afin d'effectuer une galerie d'animaux tels que, éléphant, girafe, autruche. Puis elle a effectué un rapprochement entre les animaux et les hommes en les photographiant avec leur animal fétiche.

Lisette Model aime saisir l'expression des personnes qu'elle rencontre au fil de ses pérégrinations. Elle manifestera sa fascination pour New York. Elle en dégagera plusieurs thèmes dont celui de Belmont Park de 1956 où elle surprend les parieurs dans le suivi de la course avec des jumelles, leur déception en misant sur un mauvais cheval, leur étonnement face à leur gain. C'est un lieu qui représente toutes les catégories sociales de l'époque de l'ouvrier à l'homme d'affaire. Déjà New York est une ville avec ses exclus, ceux qui sont en dehors du rythme social essentiellement régi par le travail. Ainsi une photographie montre une femme tendant la main pour quémander.photographie

Avant tout New York fascine avec ses boutiques et ses grands buildings. Lisette Model immortalise les vitrines en superposant le reflet des immenses immeubles expression de la puissance américaine et les produits d'une jeune société de consommation. Les photographies sont construites des mannequins véhiculant la mode de cette période et des trames architecturales. Une série de photos ombres et reflets exposent la foule et leur jambes marchant à vive allure tels que les Running legs. Les gens se pressent et s'empressent de traverser les avenues new yorkaises. La rue est aussi saisie sous un autre aspect celui des ombres d'hommes et de femmes hantant la ville, d'où la série Shadows. Ainsi le bitume, le goudron des avenues donnent toute la texture aux silhouettes sombres de ces personnages. Le phénomène important de ce début de siècle est cette musique nouvelle qu'est le jazz qui est le symbole d'une population cosmopolite.

La photographe va au cœur des lieux phares où se jouent le jazz comme le Sammy's bar, le Nicks Night club, à New York ou dans le festival comme celui de Newport Jazz Festival Rhode Island. De ce fait elle retrace l'atmosphère avec leurs visages expressifs puis elle s'est trouvée aussi sur le chemin d'Ella Fitzgerald et a effectué un poignant portrait de Billie Holiday dans son cercueil. C'est également des écrivains : Henry Miller, Georges Simenon qui seront pris sous le regard du photographe.

Désormais une partie de l'humanité fait partie du patrimoine photographique.

Laurence BAGOT

 

Infos pratiques

Exposition en janvier 2003 à la Galerie Baudoin Lebon
38, Rue Sainte Croix de la Bretonnerie
75007 PARIS
Tel : 01 42 72 09 10

et à la galerie 14-16 Verneuil
14-16, Rue de Verneuil
75004 PARIS
Tel : 01 44 55 01 90

Site Internet : www.baudoin-lebon.com

Pour en savoir plus sur l'auteur de cette rubrique :

Chronique par Laurence Bagot
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Au service de la photographie depuis 2001